12/03/23 - LePoint.fr - 6 900 euros la semaine : qui sont les mercenaires de la médecine ?
22/03/23 - Lepoint - "Entre 1200 et 2000€ net pour une garde de 24H"
24/03/2023 - LePoint - La liste des hôpitaux menacés de fermeture dès le 3 avril.
24/03/2023 - capital.fr - Des hôpitaux menacés de fermeture le 3 avril, voici lesquels.
05/04/23 - Intérim médical : le remède pire que le mal ? par Frédéric Bizard
Enquête : la loi sur la rémunération des médecins en intérim soignera-t-elle l’hôpital ?
L'Etat pénalise les hôpitaux privés participants au service public
LA DESTRUCTION de notre système de santé par ce gouvernement, ça suffit !!
NON à la destruction de notre système de SANTÉ !
Les médecins fuient les maternités, alerte le Syngof.
GUADELOUPE...plus qu'1 SMUR pour 400 000 habitants ! sur 3... - Région de QUIMPER...1 voire 2 SMUR certains jours...au lieu
Sous-effectif chronique, manque de remplacements, locaux vétustes, patients qui restent 48 heures sur des brancards… Les urgences du CH Bastia sont au bord de l’implosion. Dernier fait en date : le service est fortement paralysé par une vague d'arrêts maladie depuis ce mardi, rapporte « Corse Matin ». Une vingtaine de soignants (infirmiers, aides-soignants, médecins) seraient arrêtés, dans un service qui compte une trentaine de personnes. Des arrêts massifs de soignants qui rappellent ceux des urgences de Thionville (Moselle) et de Pontoise, en janvier dernier. Contacté par « Le Quotidien », Laurent*, médecin remplaçant dans un service du CH Bastia, confirme qu’un certain nombre de professionnels « se sont mis d’accord pour se mettre en arrêt de travail en même temps ». Selon lui, ceux-ci sont « arrivés à un stade où ils ne reviendront pas s’il n’y a pas de changement ». Il estime même qu’il s’agit de « leur dernier recours face à la direction qui met des œillères pour ne pas regarder en face les problèmes du CH. Elle n’écoute pas le personnel ». Plus d'intérimaires depuis la loi Rist La mise en application de la loi Rist qui encadre strictement les tarifs de l'intérim médical aurait exacerbé la situation. Depuis début avril, « les intérimaires médicaux refusent de venir aux urgences de Bastia car les salaires ne sont plus aussi intéressants qu’avant », croit savoir Laurent. Conséquence : la direction « comble les trous en réquisitionnant les titulaires d’autres services. Mais cela ne fonctionne pas car ce n’est pas leur spécialité », poursuit le médecin remplaçant, persuadé que les titulaires des urgences « ne tiendront pas ». Celles-ci seraient à l’heure actuelle à « bout de souffle ». Quand le médecin descend les voir pour discuter de patients, « ils s’énervent pour un rien », observe Laurent qui pense que la plupart sont « à la limite du burn-out ». Le chef de service démissionne Quant au chef de service des urgences, le Dr Lionel Petit, il aurait remis sa démission à la direction il y a quelques jours en demandant à changer de service. « Cela devait être trop compliqué à gérer pour lui. Il y a trop de revendications, de dysfonctionnements, de désaccords avec la direction », analyse Laurent. Pire encore, selon le médecin remplaçant : en raison du manque de personnels médicaux, « on demande aux externes de prendre en charge des patients qui viennent pour des pathologies très graves ». Les externes se retrouvent donc « en difficulté, dans un état de stress important », déplore Laurent qui considère que « ce n’est pas de leur responsabilité de gérer ce genre de situations ». Quant aux infirmiers du service, il les aurait récemment retrouvés « en pleurs » tellement ils sont « dépités », affirme Laurent qui estime que « c’est devenu Bagdad aux urgences de Bastia ». À tel point qu’il imagine que « certaines personnes décèdent sur des brancards sans qu’on ne le sache ».
Un mois après la mise en application de la loi Rist (qui plafonne les tarifs des médecins intérimaires à 1 390 euros brut pour une garde de 24 heures), le Conseil d’État examinait ce mardi deux recours du Syndicat national des médecins remplaçants hospitaliers (SNMRH) contre cet encadrement strict des rémunérations. Le syndicat avait saisi la juridiction pour demander la suspension de la loi Rist et l’ouverture de négociations « si possible avec un médiateur ». Contacté par « Le Quotidien » à la sortie de l’audience, le Dr Éric Reboli, président du SNMRH, a réaffirmé que la loi provoquait « des dégâts dans la plupart des hôpitaux et structures de soins de France », même si le gouvernement parle de son côté de « fragilités ». Le ministère de la Santé aurait ainsi soutenu que « les difficultés actuelles des établissements préexistaient à la loi Rist », rapporte le médecin, un argumentaire encore repris ce matin par François Braun sur France Inter. Fin avril déjà, le cabinet du ministre démentait l’existence d'une carte de 70 services fermés ou en difficulté. « Preuves journalistiques » Le Dr Reboli a fait valoir lors de cette audience que l’application de la loi Rist était « dangereuse pour beaucoup de patients », avec des risques de perte de chances. Le président du SNMRH a présenté une liste de 365 services fermés ou en « fonctionnement dégradé », mais aussi des « preuves journalistiques qui contredisent le discours le ministère ». Il s’agit en réalité d’une revue de la presse nationale et régionale qui « parle tous les jours de services en difficulté », précise le médecin. Sur la forme cette fois, le syndicat considère toujours que la loi Rist aurait dû déboucher sur un décret d’application et non pas sur une « simple instruction » qui « ne peut jouer ce rôle que si elle est signée par la Première ministre ». Or, c’est le ministre de la Santé qui l’a signée, ce qui est « une cause d’annulation de la loi », plaide le président du SNMRH. De son côté, le ministère a défendu le fait « que cette loi ne méritait pas de décret », résume le Dr Reboli. Sur le fond, le syndicat dénonce une législation « faite à l’aveugle », en l’absence d’étude d’impact. « Le ministère n’a apporté aucune pièce au dossier concernant nos rémunérations soi-disant fantastiques », assure le président du SNMRH. Selon lui, l'exécutif aurait été « incapable de fournir le moindre chiffre sur le coût de l’intérim et le coût des entreprises de travail temporaire ». Raison pour laquelle il attend « avec confiance » le délibéré du Conseil d’État, attendu mardi prochain. Le président de la Fédération hospitalière de France (FHF) avait évalué le recours à l'intérim médical à l'hôpital à 1,5 milliard d'euros chaque année. L’Académie médecine soutient le gouvernement C'est dans ce contexte que l’Académie nationale de médecine a apporté son soutien à la mise en œuvre de la loi Rist. Les sages estiment que le recours aux médecins intérimaires, source de dérives, « fragilise, à terme, l’hôpital ». Ils souhaitent que les ARS « planifient à moyen et à long terme l’organisation des soins de première ligne en privilégiant les regroupements de services pour limiter les remplacements ponctuels ». Toujours selon l’Académie, les contrats de remplacement proposés aux praticiens intérimaires doivent « imposer à ceux-ci de préparer et d’exercer leur période de travail dans un service, de telle manière à ce qu’ils participent à la vie et aux démarches d’organisation de l’établissement, pour garantir la qualité et la continuité des soins aux patients ».
Manque de médecins : une nouvelle fermeture de 24 heures aux Urgences d'Argentan
Crise de l’hôpital. Les urgences de Saint-Brieuc de nouveau en surchauffe
Communiqué de presse - Tensions dans le service d’accueil et d’admission des urgences du Centre Hospitalier des Pyrénées (64) : modulation de l’organisation du 28/04/2023
Pau : faute de personnel, l’accès aux urgences psychiatriques limité les nuits
Pau : les urgences du centre hospitalier des Pyrénées, en manque de personnel, passent à la régulation la nuit.
Depuis le 3 avril 2023, le plafonnement de la rémunération des médecins intérimaires dans les établissements de santé est fixé à 1390€ brut pour une garde de 24h. Cette marque d’autorité de l’Etat est le symptôme de la dégradation de la vie à l’hôpital depuis des années, de moins en moins attractive pour les soignants et de plus en plus dangereuse pour les patients.
C'est un fléau contre lequel le ministère de la Santé veut lutter : l'intérim médical, ces médecins, infirmiers, etc., qui remplacent leurs collègues dans les hôpitaux et gagnent parfois jusqu'à trois fois plus que les titulaires. Selon les informations du Point, qui s'appuie sur une étude menée par le Syndicat national des médecins remplaçants hospitaliers (SNMRH), 69 hôpitaux pourraient ...
À partir du 3 avril, il devrait être difficile de se faire soigner dans de nombreux endroits en France. En effet, 69 hôpitaux sont menacés par des mesures de fermeture partielle. Ce qui devrait concerner 107 services hospitaliers. Ce sont du moins les prévisions d'une étude menée par le Syndicat national des médecins remplaçants hospitaliers (SNMRH), à laquelle Le Point a eu accès (voir le tableau ci-dessous). Cette situation résulte d'un conflit social qui oppose le ministre de la Santé, François Braun, à de nombreux médecins intérimaires (anesthésistes, urgentistes, psychiatres…) qui n'acceptent pas le plafonnement de leur rémunération, fixée dorénavant par la loi Rist à 1 170 euros brut les 24 heures de garde. « Nous avons demandé à nos adhérents de nous faire remonter les information...
Avis de tempête à l'hôpital. Résolu à mettre un terme aux dérives de "l'intérim cannibale", le ministre de la Santé, François Braun, a promis de rendre (enfin) effectif le plafonnement de la rémunération des médecins intérimaires, théoriquement en vigueur depuis le 1er janvier 2020. Président du Syndicat national des médecins remplaçants des hôpitaux, le Dr Éric Reboli témoigne dans une interview accordée à Egora de la détermination des intérimaires, "furieux d'être vilipendés", à se retirer du marché tant que le Gouvernement n'aura pas reculé. Mais l'urgentiste met en garde : les semaines qui s'annoncent vont être "dramatiques". "Pour quelques cas, ils vont mettre les hôpitaux à feu et à sang"…
Le 3 avril 2023, une loi d'encadrement de l'intérim médical entrera en vigueur en France. Cette loi limitera le salaire des médecins intérimaires à 1 170 euros brut pour une garde de 24 heures, ce qui suscite l'inquiétude des associations de médecins et des maires de petites villes. Ils craignent que cette mesure ne conduise à la fermeture de centaines de lignes de garde, ce qui aura un impact négatif sur les patients. Les médecins intérimaires estiment que cette loi les met en danger en limitant leurs revenus, sans résoudre le problème plus large de l'attractivité des carrières médicales hospitalières.
L'article présente des portraits de médecins intérimaires en France qui sont actuellement très demandés dans les hôpitaux pour pallier le manque de personnel soignant. Certains de ces médecins gagnent jusqu'à 7 000 euros par semaine, mais une nouvelle loi en avril va plafonner leur rémunération à 1 170 euros bruts par 24 heures de garde. Les médecins intérimaires interviewés considèrent que leur travail est indispensable et qu'ils répondent à une demande du marché. Ils estiment qu'ils sont injustement étiquetés de "mercenaires" et de "boucs émissaires", et que le gouvernement ne se rend pas compte des conséquences négatives de cette loi sur le système de santé.